Livre épuisé
Recrutée comme servante dans la maison du grand savant Galilée, Fiorina se révèle être… Fiorino. Le jeune garçon a le don de se fourrer dans les situations les plus difficiles, mais sans jamais se départir de son humour.
Extrait :
Dans la pénombre, il vit s’épanouir le sourire de Gelinda.
– Ne dis rien à tes parents ! la conjura-t-il.
Une main devant la bouche, elle lui signifia qu’elle ne pouvait rien dire étant muette. Elle ne semblait pas avoir l’intention de le trahir.
– Je ne veux pas de mal à ta famille, chuchota-t-il. Ton père m’a pris pour une fille, c’est normal, je m’habille comme ça pour voler. Je n’ai pas voulu le détromper. Il a besoin d’une fille pour une mission. Avoue que je ne m’en sors pas mal, non ?
Les dents de Gelinda étincelaient dans l’obscurité. Entendre Fiorino se justifier ainsi semblait beaucoup l’amuser.
– Je ferai ce que Barbetta m’ordonnera, ajouta-t-il. Piascero, je veux dire…
Gelinda sourit davantage encore du surnom qu’il avait inventé pour son père et lissa à son menton une barbe imaginaire. Le garçon ressortit le ducat que lui avait donné le drapier.
– Tiens, il est pour toi, mais ne dis rien à Barbetta.
Gelinda refusa de prendre la pièce.
– Tant pis pour toi, lui dit-il, s’empressant de faire disparaître le ducat.