Vers 1240. À la mort de ses parents, Gautier est recueilli par un oncle pour travailler sur le chantier de la nouvelle église. Bientôt, un vol est commis, et comme Gautier est le garçon le plus curieux qui soit, il décide de mener l’enquête…
Juin 1360. Mélisende a bien de la chance : son père l’emmène à Paris et promet de lui raconter, en chemin, l’histoire véritable du Grand Ferré, ce héros magnifique qui a combattu les Anglais. Mais la route est longue et bien des dangers menacent les voyageurs…
Extraits :
Ils avaient fini de manger et allaient retourner à leur poste de travail quand retentit un cri de rage. Un homme massif s’avançait. Ses cheveux hirsutes, constellés de poussière, débordaient d’un bandeau qui lui entourait le front. Il arpentait rapidement la nef, prenant l’assistance à témoin, avec un fort accent qui n’était pas de la région :
– Alors ? Personne n’a donc vu mon cahier ? Il s’est évanoui ? Changé en courant d’air ? En poussière ? À moins que quelqu’un ne l’ait volé pour en gratter l’encre et réutiliser le parchemin ? (Le Démon de la curiosité)
Voyant son maître à terre, et le croyant mort, le Grand Ferré se mit à pleurer, mais sans cesser de brandir sa hache. Il était tellement grand et il frappait si fort qu’il faisait place nette devant lui. Fendant un à un le crâne de ses ennemis, dont beaucoup n’avaient pour seule arme qu’un fléau, il encourageait ses compagnons à ne pas faiblir. Il fit tant et si bien que la bande d’Anglais leur tourna le dos et s’enfuit. Je parle bien sûr de ceux qui n’étaient pas morts… Vous imaginez : à deux-cents contre mille-six-cents ! Soit un contre huit ! (Qui a tué le Grand Ferré ?)